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Les gardiens des âmes: La Collection Complète - Ebook (Édition française)

Les gardiens des âmes: La Collection Complète - Ebook (Édition française)

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Entdecken Sie die Welt der Serie „Die Gärten des Himmels“, eine paranormale und mysteriöse Geschichte, die die Dozenten auf ihrer Reise durch die Welt in ihren Bann zieht. Die Schatulle enthält die wichtigsten Bücher der Serie.

 GAGNANTE DU PRIX DES LECTEURS: LIEBLINGSAUSZEICHNUNGEN DER LESER

 Kara Nightingale ergriff und las ihr ruhiges Leben auf dem Boulevard. Sie dachte, sie würde sich in einer neuen Welt enthüllen, als sie ihr Debüt in der Garde der Legion des Anges gab. Kara wurde durch eine Welt in der Natur vorangetrieben, oder die Singenden wurden von Himmelskörpern kommandiert, oder die Orakel schoben sich über die Kugeln in den Kristallgöttern, und unsere Dämonen nährten die Totenköpfe.

Mit der Hilfe seines Sohnes, Lehrers und Freundes, David, begab sich Kara auf das Abenteuer, das ihr Leben in Jamais veränderte ...

 Beschreibung des Buchs:

LE SCEAU

ELEMENTÄR

L'HORIZON

LES ENFERS

LES CULTISTES

MORTELLE

LES FAUCHEURS

LES CAVALIERS

*Die E-Books sind in Form einer Nummer über BookFunnel erhältlich. Die BookFunnel-Anwendung ist für Android-, Apple- und Amazon Kindle-Geräte verfügbar.

DESCRIPTION DES LIVRES:

  • LESCEAU
  • ÉLEMENTAIRE
  • L'HORIZON
  • LES ENFERS
  • LES CULTISTES
  • MORTELLE
  • LES FAUCHEURS
  • LES CAVALIERS

Synopsis

GAGNANTE DU PRIX DES LECTEURS : READERS FAVORITE AWARDS

 Kara Nightingale a seize ans lorsque sa vie tranquille est soudain bouleversée. Elle
meurt, pour se réveiller dans un nouveau monde étrange, débutante au sein de la
Légion des Anges gardiens. Kara est alors propulsée dans un monde surnaturel,
où les singes sont aux commandes des ascenseurs, où les oracles se déplacent en
équilibre sur des boules en cristal géantes, et où les démons se nourrissent des âmes des mortels.

 Avec l’aide de son maître instructeur et ami, David, Kara s’engage dans l’aventure
qui va changer sa vie à jamais...

Lire l'échantillon

«Attends-moi ! » Kara remontait à petites foulées la
rue Saint Paul. Elle pressait son téléphone contre son oreille d’une main
moite. « J’arrive dans deux minutes ! »

Ses ballerines noires frappaient les pavés alors qu’elle
évitait les voitures qui arrivaient en sens inverse. Elle bondit sur le
trottoir et s’élança à travers la foule. Son carton à dessins se balançait à
côté d’elle.

« Je n’arrive pas à croire que tu ne sois pas encore
là », dit la voix de l’autre côté de la ligne. « Il a fallu que tu
choisisses aujourd’hui pour être en retard. »

« D’accord, d’accord ! Je suis déjà assez
stressée comme ça pour la présentation. On ne peut pas dire que tu m’aides, Mat. »

Un rire lui parvint à travers l’écouteur. « Tout ce
que je dis... c’est que c’est censé être le jour le plus important de ta vie.
Et tu es en retard, Mademoiselle Nightingale. »

« C’est bon, j’avais compris — MAMAN.  Mon abruti de réveil ne s’est pas
déclenché ! » Kara courait dans la rue animée. Sa longue chevelure
brune rebondissait contre son dos. Des odeurs de graisse et de bière échappées
des bars parvenaient à ses narines. Son cœur cognait dans sa poitrine. Elle
savait que si elle ratait la présentation, ses espoirs de toucher une bourse
s’envoleraient. Elle n’avait pas d’argent de côté pour l’université. C’était sa
seule chance.

Par-dessus les têtes des passants, Kara parvint enfin à
distinguer l’enseigne, Une Galerie. En
élégantes lettres épaisses peintes en noir, le nom était suspendu au-dessus des
majestueuses portes vitrées de la galerie d’art. Elle pouvait apercevoir les
silhouettes des gens massés à l’intérieur. Sa poitrine se serra. Elle n’était
plus qu’à un pâté de maisons.

« Tu
sais, la présentation ne va pas t’attendre. »

« Je te jure que je vais te botter les fesses en
arrivant ! » grogna Kara dans le téléphone.

Elle eut envie de descendre du trottoir et de courir le
long du caniveau. Elle jeta un œil derrière elle pour évaluer la circulation.

Son cœur manqua alors un battement.

À seulement quelques bâtiments, un homme se tenait
immobile, indifférent à la marée humaine qui affluait tout autour de lui. Il la
regardait fixement. Ses cheveux blancs ressortaient sur son costume gris foncé.
Kara fronça les sourcils.

Ses yeux sont noirs,
pensa-t-elle.

Un frisson lui parcourut l’échine. L’homme se fondit dans
la foule et s’évanouit, comme s’il n’avait été qu’une simple illusion
d’optique. Kara sentit la chair de poule lui remonter dans la nuque.

« Je crois que quelqu’un me suit », dit Kara au
téléphone après quelques secondes.

« Tu
as toujours l’impression d’être suivie. »

« Non ! Je suis sérieuse ! Je te jure — cet
homme me suit — une espèce de psychopathe aux cheveux blancs. Je — je crois que
je l’ai déjà vu quelque part. Ou en tout cas c’est ma mère qui — »

« On sait bien que ta mère est parfois un peu folle.
Sans vouloir t’offenser, j’adore ta maman, mais depuis qu’on a cinq ans elle
voit des gens invisibles et elle leur parle. J’ai l’impression que ça déteint
sur toi. »

« Écoute. J’étais avec ma mère hier dans la rue Sainte Catherine,
et elle m’a dit que quelqu’un nous suivait. Et si c’était le même homme ? Elle
n’est peut-être pas aussi folle que tout le monde le prétend. » Elle se
demandait s’il n’y avait pas un fond de vérité dans les visions de sa mère. Elle
l’adorait et s’en voulait parfois terriblement de penser que sa mère pouvait
être folle à lier.

Mat éclata de rire. « Tu es sérieuse ? C’est déjà
assez grave que ta mère voie des esprits et des démons. Si tu t’y mets toi
aussi on va devoir t’enfermer. »

« Je te remercie pour cette marque de confiance. Tu
me rappelles pourquoi tu es mon meilleur ami déjà ? » Kara décida de
laisser tomber le sujet. Elle se concentra sur l’enseigne de la galerie tout en
courant. « C’est bon — je te vois maintenant. »

Mat était adossé sur le mur de briques à l’extérieur de
la galerie. Sa tête était tournée en direction des portes vitrées. Il retira la
cigarette de ses lèvres et expira la fumée dans son téléphone. « Je crois
que ça commence. Dépêche ! »

Kara sentait que ses joues étaient en feu. Les pulsations
de son cœur battaient dans ses oreilles et assourdissaient les bruits
environnants. Elle prit une profonde inspiration, en espérant calmer les
palpitations dans son ventre, et piqua un sprint en arrivant sur le boulevard
Saint Laurent. Son téléphone portable lui glissa des mains, et alla heurter la
chaussée.

« Zut ! » Kara s’accroupit pour le
récupérer.

Elle perçut alors un léger mouvement dans le coin de son œil.

« Attention ! » hurla-t-on. Elle se
redressa et fit volte-face.

Un bus de ville arrivait en trombe sur elle. Elle le
fixa, pétrifiée. Le bus continuait.

EEEEEEEEEEEEEEEEEE
!

On tendit un bras vers elle. L’espace d’une fraction de
seconde elle ne vit plus que deux phares monstrueux.

Puis elle fut percutée.

Treize tonnes de métal froid lui passèrent sur le corps.
Elle ne ressentit aucune douleur. Elle ne ressentit rien du tout.

Le noir complet se fit autour d’elle.

Quelques instants plus tard, Kara se trouvait dans un
ascenseur.

Elle fut d’abord aveuglée par des rayons de lumière
blanche. Elle cligna des yeux et se frotta les paupières. Elle secoua la tête.
L’ascenseur était élégant — trois faces semblaient faites de panneaux artisanaux
en bois de cerisier, ornés d’emblèmes aux ailes dorées. Une odeur de naphtaline
flottait dans l’air, comme dans le vieux placard poussiéreux de sa grand-mère.
Lorsque sa vue retrouva toute son acuité, elle se rendit compte qu’elle n’était
pas seule.

Sur une chaise en bois, face au tableau de commande de
l’ascenseur, recouvert d’une fourrure noire et portant un bermuda vert duquel
dépassaient deux pieds calleux semblables à des mains — un singe était assis.

Il fit une pirouette sur son siège, enroula ses doigts
autour du dossier de sa chaise, ouvrit une bouche en forme de noix de coco et
dit — avec un accent britannique — « Bonjour, Mademoiselle. »

Kara en resta bouche bée, et elle dut ravaler une envie difficilement
répressible de hurler. Plus elle fixait les yeux de la bête, plus elle sentait
la terreur monter en elle.

Son visage imberbe se plissa en un rictus, le faisant
ressembler à une énorme noix. Sa tête carrée reposait directement sur de
puissantes épaules. Il leva son menton et toisa Kara. Ses yeux jaunes
l’hypnotisaient. Elle ne pouvait détacher son regard du sien.

Au bout d’une minute, Kara parvint à articuler
faiblement.

« S… salut toi, petit
monsieur-singe-qui-parle », dit-elle d’une voix rauque. « Comment
vas-tu ? »

Elle avait la gorge sèche. Elle essaya de déglutir, mais
elle ne réussit qu’à contracter les muscles de sa gorge.

« Il faudra que je pense à raconter ça à Mat
demain », se dit-elle à voix basse.

Le singe fronça les sourcils. Puis il grommela. « Je
ne suis pas un singe, Mademoiselle.
Je suis un chimpanzé ! Vous les mortels, tous les mêmes. Singe par-ci, singe
par-là. Et pourquoi ne pas me prendre pour un chien tant que vous y êtes ? » Un postillon atteignit Kara en
pleine figure tandis que les mots s’échappaient de ses lèvres.

Kara eut un haut-le-cœur en essuyant la salive de son
visage. Elle était d’un vert jaunâtre et avait la puanteur d’une mauvaise
gingivite.

« Ah…
Excuse-moi, sin — chimpanzé. »

Elle se frotta la main contre son jeans. « Dégueu !
C’est vraiment moche — et tout collant ! »

Le chimpanzé lança à Kara un regard méprisant. « Chimpanzé Numéro 5M51, s’il vous
plait. »

Il entreprit alors de se gratter le derrière et ne cessa
qu’en apercevant la mine de dégoût que faisait Kara.

« Dans un instant vous serez arrivée à
destination. » Là-dessus, il retourna à son tableau de commande — après
avoir ôté les mains de ses fesses.

Progressivement, Kara commença à se sentir un peu plus éveillée,
comme si elle sortait d’un long sommeil. La réalité revenait lentement à sa
conscience. Elle se mordit la lèvre inférieure tout en se forçant à réfléchir.

« Euh... Quelle destination ? Où allons-nous
? » demanda-t-elle.

Chimpanzé 5M51 tourna la tête et lui sourit, dévoilant
une rangée de dents jaunes toutes biscornues. Son regard plongea dans le sien.
« À l’Orientation, bien sûr. Niveau Un. »

« L’Orientation ? »

« Oui, tous les mortels qui sont passés de l’autre
côté doivent se rendre à l’Orientation. C’est là que vous allez. » Chimpanzé
5M51 accrocha ses pieds aux rebords de la chaise et tendit un bras anormalement
long en direction du tableau de commande. Il désigna les boutons de cuivre.

Kara se pencha pour mieux voir. Sur le tableau elle put
lire :

 

1. Orientation

2. Opérations

3. Division des miracles

4. Salle des âmes

5. Département de la Défense

6. Conseil des ministres

7. Le Chef

 

« AÏE ! » s’écria Kara, « Hé — mais qu’est-ce
que — ? »

Chimpanzé 5M51 venait d’enlever une pellicule de peau
morte de la tête de Kara. Il la fit atterrir dans sa bouche et l’avala.
« Hmm... Désolé mais je n’ai pas pu m’en empêcher. Je reste un primate,
après tout. »

« Taré », marmonna Kara, agacée, tout en se
frottant le cuir chevelu.

Une sensation d’angoisse monta peu à peu en elle. Elle
fixa le tableau. « Ça — ça n’a aucun sens. Je — je suis en train de rêver.
C’est un rêve ! »

Kara ferma les yeux et s’adossa, tremblante, contre le
mur de l’ascenseur. « Ça ne peut pas
être réel. C’est impossible ! Je dois
me réveiller maintenant ! »

« Vous
êtes morte, Mademoiselle. »

Kara rouvrit les yeux. Le mot morte résonnait à ses oreilles. Le poids des paroles de l’animal
commençait à lui faire perdre pied. Elle lutta contre un sentiment oppressant
de panique.

« Je ne suis pas morte ! » siffla-t-elle.
« Je suis bien réelle, espèce de stupide BABOUIN ! »

« — Chimpanzé ! » cracha Chimpanzé 5M51. « Croyez
ce que vous voulez », dit-il en relevant le menton. « Mais
réfléchissez bien à ceci. Pouvez-vous vous souvenir des événements qui ont
précédé votre arrivée dans cet ascenseur ? »

Kara s’embourba, tentant désespérément de se rappeler.
Des bribes d’éléments revenaient furtivement dans son cerveau : une
lumière blanche... du métal... l’obscurité...  

Le bus.

Kara tomba à genoux. Le bus de ville l’avait renversée —
pulvérisée jusqu’à la moelle et écrasée comme une tomate. Et soudain elle se
souvint de quelque chose d’autre, quelque chose d’insensé. Ça lui revenait à
présent, comme un souvenir effacé qui se ravivait sous la forme d’une image
précise. La vision dansait devant ses yeux. Elle vit un bras tendu vers elle,
qui l’avait effleurée au moment de l’accident avec le bus.

Quelqu’un a essayé de me sauver ?

« Vous voyez ? Vous êtes morte », continua le
chimpanzé sur un ton neutre, dans lequel Kara perçut comme un soupçon d’amusement.

Elle pressa sa main sur le côté gauche de sa poitrine.
Kara ne sentit aucun battement de cœur. Elle appuya plus bas sur sa cage
thoracique. Rien. Elle saisit son poignet. Pas de pouls. Pas de pulsation.
Absolument aucun mouvement.

« Vous voyez. Pas de battement. Pas de cœur — vous
êtes morte », répéta le chimpanzé. Elle éprouva l’envie de le frapper.

Mais avant d’avoir pu commencer à paniquer, elle fut
soudain déséquilibrée par l’arrêt brutal de l’ascenseur.

« Niveau Un. L’Orientation ! » annonça le
chimpanzé.

« Attends ! » Kara repoussa le mur de
l’ascenseur et s’avança en vacillant vers le chimpanzé. « Je ne comprends
pas. Qu’est-ce que l’Orientation ? »

Le doigt toujours sur le bouton, il tourna la tête.
« L’Orientation, c’est là où tous les nouveaux AG sont classés. »

Kara fixa bêtement les yeux jaunes de Chimpanzé 5M51.
« Qu’est-ce que ça veut dire AG ? »

« Ange Gardien. »

« Hein ? »

Kara entendit le glissement des portes qui s’ouvraient.
Un vague sourire monta aux lèvres du chimpanzé. Il leva le bras et la poussa
dans le dos —

Elle se retrouva projetée hors de l’ascenseur.

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